
ton amour de toi, harmonies à retrouver
Première pensée, presque un regret : j'aurais aimé découvrir ce poème hors de tout contexte, sans te connaître, vierge de toi. C'est là que j'aurais pu absorber toute sa substance, sans pensées parasites.
Ce que je ressens et aspire, c'est tout cet abandon languide à l'univers que peuvent atteindre certaines femmes, une expression qui ne passe pas par un combat avec la matière mais par une fusion harmonique toute en retrait. Ce que tu obtiens ici je crois.
Cela passe par une pureté infime et légère, le coup du grain de poussière qui amène le Tout dans l'infiniment petit.
Le poète a écrit que la fin du monde ne se ferait pas dans un grand tintamarre, juste dans un soupir (a whisper/whimper).
Ce que j'aime dans ce poème, c'est la qualité des soupirs, comme dans ces musiques très rares (Satie, Monk) ne semblent plus être dans les notes mais dans ces minuscules silences qui séparent les notes. Un vertige vous saisit, et s'il n'y avait que silence : non, les bienfaisantes et languides notes sont bien là.
Pour bien me faire comprendre, c'est l'exact contraire du bruit de la mer dans un coquillage.
le soupir du coquillage
marcelle meyer aux coquillages
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